Myung Hee VS Inten Nightingal.

Je ne suis ni humaine ni réelle. La vie dont Dieu m’a offert me déplait.  La vie que j’ai dû mener m’a détruite en mille morceaux. Ce qui suit est mon histoire, ma vie, ma passée et mon futur. Le souvenir qui me revient commence ainsi :

Une douce brise se présentait aujourd’hui. La nature n’avait pas choisi de se montrer gracieuse, mais laissait ses pleurs descendre le long de notre univers.  Assises sur le sol, je regardais le ciel qui sympathisait avec ma douleur. Je ne criais, ni pleurait. Aussi froide qu’un morceau de glace, une main m’agrippait ma chevelure brune et me forçait a tendre ma tête vers l’arrière. La douleur me surprit. J’ouvris la bouche, mais la refermait aussitôt. Une fille de bonne famille,  voilà ce qu’ils voulaient tous ! Des amies depuis le collègue, un petit copain depuis ma deuxième année du collège et les voilà sous leurs vrais visages. Renfermant la honte et la tristesse, un coup de pied me fit retomber à la renverse. ‘’Tu n’as pas acheté le bon portable pauvre idiot’’ dit-elle.  Ne voyait-elle pas que celui-ci montait à six mois de salaire d’une faible revenue … pour moi une journée de travail. Une amie … une camarade en voulant plus.  Eux qui avaient voyagé gratuitement, eux qui avaient tous eux. Trop généreux oui. Détruite ? Oui.  

Je tendis mon regard vide vers mon ex-petit copain. Me voilà, lui que j’avais tant aimée.  Da Bae vient s’assoir sur moi. Riant comme une idiote, elle pointa sa lame de canif contre ma joue heureuse de son coup. À cet instant, une personne vient prendre ma place.

Elle prit son poignet et la força à tout laisser tomber. Le regard aussi noir. Un genou lourd vient rejoindre son dos. Da Bae pris de surprise leva le poing et vient le bousculer fortement contre la joue de la jeune Coréenne. Coucher contre le sol trempé. La mienne vient la renverser contre le sol. Une colère submergea l’intimidé. Folle de rage et de chagrin. Deux mains se renfermèrent contre la gorge de son ancienne amie. Deux ans, deux longues années de violence et de brutalité. Voilà qui en était trop.  D’une force, Da Bae tombait dans le merveilleux champ de pomme.

C’est seulement en attendant mon nom que je réalisais que la fille remplie de rage était moi. Moi et personne d’autre. Hélasse, ma fureur avait pris le dessus. Je ramassais le canif et fonçait rapidement vers mon ancien petit amie. Lui qui m’avait tout pris de force … même ma cerise. Moi qui ne voulais aucunement lui offrir. Les orages débutèrent au moment précis. La lame transperça son chandail, sa peau en laissant apparaitre une lueur rougeâtre. L’enlevant et la laissant rentrer de nouveau.  Alors, que j’allais le transpercer pour une troisième fois, le directeur apparu. Un directeur sur le nerf et des enseignants fonçant sur moi. Tout était de ma faute.  Les deux filles s’être échappé m’accusa. Moi ! Encore moi ! Suis-je la seule coupable.  Lui qui ne m’avait pas cru, lui qui avait acheté le silence de mes parents pour la sortit de classe. Cet enfer ! Qu’ils disparaissent tous !  

Mise à terre, visage contre le sol froid. Je me mis a crier. Crier comme jamais. Je voulais disparaitre. Mon corps, mes bras étaient couverts de mes blessures. De fine coupure pour me punir de la douleur. Tout était de ma faute…comme toujours.

Un bruit et des lumières approchaient de l’entrée de l’école. Des agents de la force de l’ordre s’approchèrent de moi en me glissant deux bouts de m’étales contre mes poignets. Où allais-je ? Suis-je une meurtrière ? Ou une folle ? Je veux disparaitre !

La voiture se mit à rouler. Les policiers discutaient. Un d’entre eux me regardait et lançait ‘’une si jolie gamine. Dommage.’’ détournant le regard, je regardais à l’extérieur en apercevant la pluie tomber sur la ville.

À l’arriver au poste, ma mère se tenait droite et accouru vers. Ses bras s’enroulaient autour de moi. À ce moment, mes larmes descendirent et mes cris apparurent. Elle avait compris. Elle ne voulait pas mettre une honte sur le nom de la famille. Mon père avait acheté de nouveau le silence.  Un silence généreux.

Me glissant une couverture sur les épaules, je quittais l’office en compagnie de ma mère. Mes larmes se versaient encore. Le long de la route, elle me regardait cœur serrez. Je l’avais détruite. Moi la seule fille de cinq enfants … et la dernière. J’arrivais chez moi et m’enfermant dans ma chambre.

Trois ans ... :
Trois ans passées enfermés dans le noir en regardant la télévision. Je voyais cette annonce ‘’vivez autrement, créer une nouvelle vie.’’ les paroles me charmaient. Mon frère allait me le chercher. Débutant, je questionnais le jeu du regard. Que pouvait faire une lycéenne de première année à ce jeu ? Je créais mon personnage en voulant me voir au travers d’une autre personne.  Ce casque, va t’il lui aussi me détruire ? Ce que je vis pour la première fois m’éblouissait. Mon sourire apparu.

Six ans plus tard :
Je suis ce qu’on appelle une Neet. Je me suis coupé du monde par peur de souffrir. Cet univers est le mien. Je veux y vivre. Je me réveille et j’y joue juste qu’au moment de m’endormir. Je veux être Inten. Avoir une vie douce comme la sienne. Je sais que cela est un rêve non ! Une rêverie … Mais, je ne veux plus vivre dans la peur. Je ne suis jamais sortie de la maison … je suis une honte. Dire que j’ai eu la meilleure enfance, des parents aimant. Une vie de princesse de conte de fée. Aujourd'hui, j'ai une vie heureuse  !